La gestion des émotions n’est pas si facile, même pour les adultes. Alors imaginez le défi pour un enfant!
Parlons-en des émotions
Premièrement, est-ce que c’était bien vu d’exprimer vos émotions lorsque vous étiez petit?
Où est-ce qu’on vous demandait d’arrêter de pleurer sur le champ parce que ça ne servait à rien. Ou encore que vous n’aviez aucune raison de réagir ainsi?
La plupart d’entre nous n’avions pour ainsi dire, pas le droit de montrer nos émotions, encore moins en public !
Nous devions être sages, écouter les consignes sans dire un mot et surtout, ne pas déranger les grands…
Un enfant, ce n’est PAS un mini-adulte
Son cerveau étant en développement, l’enfant n’a pas les capacités intellectuelles encore moins émotionnelles, pour anticiper les répercussions de ses comportements sur autrui…
L’enfant à de la difficulté à se mettre à la place de l’autre, à avoir de l’empathie…
Ce n’est que vers 7 ans que l’enfant sera en mesure d’être un peu plus »mature » dans la gestion de ses émotions. Avant cet âge, il a besoin d’accompagnement lors de ses tempêtes émotionnelles.
Dans ce cas, comment intervenir
Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas intervenir. Au contraire, on DOIT intervenir, mais autrement que de la manière dont on nous l’a appris…
On doit nommer et reconnaître les émotions vécues par l’enfant. Valider qu’il a le droit de se sentir ainsi par rapport à la situation qu’il vit.
Souvenez-vous, le cerveau de l’enfant étant en construction, il ne voit pas et surtout ne vit pas les événements de la même manière que nous, adultes qui avons de l’expérience et surtout, un cerveau qui a toutes ses capacités.
Enseigner les émotions
Le rôle de parent implique qu’il faut enseigner les émotions à notre enfant et ce, dès son plus jeune âge.
Le langage de signes pour bébé et bambin peut être un outil hyper intéressant pour l’aider à reconnaître les sensations reliées aux émotions qu’il vit.
Comme le langage de signes permet de créer des connexions neuronales entre le cerveau droit (émotions) et le cerveau gauche (rationnel), il aide l’enfant à catégoriser les émotions et les sensations qui y sont reliées.
Et puisqu’on nomme à l’enfant l’émotion vécue en faisant le signe, il se sent compris et cela l’aide à s’apaiser.
Retrouver le calme
Nous devons aussi lui donner des outils et des moyens pour retrouver le calme. Car, même le calme doit être enseigné. Alors que l’enfant est calme, avant le dodo par exemple, faites-lui remarquer son état de bien-être.
Cela lui permettra d’associer ce sentiment de zénitude intérieur avec le sentiment de calme qu’il peut et qu’il souhaite retrouver après une tempête émotionnelle.
Et vous, qu’allez-vous mettre en place pour enseigner aux enfants à gérer leurs émotions lors d’une tempête émotionnelle?
Instructrice en langage de signes pour bébés, formatrice et conférencière